COLLOQUE INTERNATIONAL ‘ADEA’

COLLOQUE INTERNATIONAL ‘ADEA’

3 juin 2021 1 Par Cité Dogon


En hommage au philosophe Adamah Désiré Ekué ADAMAH

Sur le thème :
« Identité et différence : (re)penser un axe du discours esthétique africain »
Organisé par les anciens étudiants du Département de Philosophie et sciences sociales
appliquées (PHISSA) et de l’Ecole africaine des métiers de l’architecture et de l’urbanisme
(EAMAU), en collaboration avec le Département de Philosophie de l’université de Lomé.

Appel international à contribution

1. Justification et problématique du colloque

Ce colloque est programmé par les anciens étudiants du Département de PHISSA (Philosophie et sciences sociales appliquées) de l’Université de Lomé (anciennement Université du Bénin) et les anciens élèves de l’Ecole africaine des métiers de l’architecture et de l’urbanisme (EAMAU), pour rendre hommage à Adamah Désiré Ekué ADAMAH (1952-2005), artiste et philosophe togolais.

Organisé en collaboration avec le Département de Philosophie de l’université de Lomé, cette rencontre scientifique internationale est placée sous le thème « Identité et différence : (re)penser un axe du discours esthétique africain ».

« Identités et différences » était le thème d’un colloque, organisé en mars 1989, à l’université de Dakar, par le Département de Philosophie, le Département d’allemand et le Département d’histoire, en collaboration avec le Conseil interafricain de philosophie, le Collège international de philosophie de Paris et l’université technique de Berlin.

Adamah avait pris part à ce colloque en présentant une communication sur le thème « Identités / non-identités africaines ». Dans sa communication, le philosophe de l’art estimait que : « dans le contexte d’enfermement qu’est celui de la négritude raciste et anachronique ou de l’arabité problématique, la vieille problématique romantique de la collecte et de l’archivage en vue d’inventaires surévalués des ‘embryons d’authenticité sauvés’ devrait susciter une démarche de connaissance appliquée ». Alors, poursuivait-il, en s’interrogeant : « le problème reste posé : l’acharnement à revisiter le passé détruit pour revaloriser ‘pour valoriser l’ancien’, c’est-à-dire aussi ‘ressusciter l’aube des temps’, ‘percevoir la voix multiple du peuple innombrable’, ‘sauver ce qui reste à sauver’ avant que les cultures traditionnelles n’aient complètement disparu, interpréter contes, légendes et proverbes du ‘terroir nourricier’ où puiser des informations pertinentes pourl’avenir, – cette protestation existentielle, oserait-on dire, contre la déviation de la rationalité occidentale, n’est-elle pas portée, en deçà de sa légitimation propre, par la volonté irréaliste de ‘refaire le monde’ au moyen du concept d’identité ? ».

Cette interrogation, sur fond d’une critique radicale (excessive ?) de la négritude et du concept d’identité africaine, était dans la logique de la thèse de troisième cycle d’Adamah, L’insaisissable africanité et les métamorphoses de l’art africain, thèse soutenue à Paris 1 en 1980. La position qu’Adamah avait défendue, au colloque de Dakar, était que « la question de l’identité africaine », « un nouveau mal du siècle », demande une mise en question de la notion d’identité africaine. Au symposium arabo-africain sur Pour une pensée tiers-mondiste et demainiste, tenu à Casablanca, en 1986, Adamah avait montré que sa pensée restait attachée à cette position, au travers d’une communication présentée sous le titre « L’insaisissable africanité : comment faire ? La question d’identité ». La position d’Adamah sur la question d’identité était transversale à son œuvre et aux enseignements de philosophie de l’art qu’il dispensait à l’université de Lomé. Le séminaire de maîtrise qu’il animait, portait à juste titre sur le thème : « Identité et différence ».

En plaçant le colloque international de Lomé, en hommage à Adamah Désiré Ekué ADAMAH, sous le thème « Identité et différence : (re)penser un axe du discours esthétique africain », il s’agit pour les anciens étudiants du Département de PHISSA, les anciens élèves de l’l’EAMAU et le Département de Philosophie de l’université de Lomé, de faire mémoire d’une thématique qui était au centre des activités de recherche et d’enseignement du philosophe. Mais il s’agit davantage d’avoir à l’esprit l’œuvre d’Adamah, tout en espérant un débat ouvert d’esthétique sur la notion d’identité africaine et son projet pratique.

Un tel débat d’esthétique est sans doute pour interroger, à nouveau, les parcours de l’art en Afrique : parcours de la littérature, parcours de la musique, parcours des arts plastiques, parcours culturels. C’est également un débat sur la dimension pratique de l’art africain. Cette dimension est l’arrière-plan de l’art africain et son projet « demainiste » de société libre et autonome. C’est à ces pistes de pensée critique et ouverte des parcours de l’art africain auxquelles les participants à ce colloque annoncé sont conviés.

Les projets de communication attendus, doivent s’inscrire dans l’un ou l’autre des axes thématiques ci-après.

2. Principaux axes thématiques


Axe thématique 1 : philosophie, littérature et identité en Afrique
Cette thématique fera l’objet des communications et des discussions dans les panels de l’atelier 1.

Axe thématique 2 : Musiques, arts plastiques, esthétique corporelle, cultures et identité en Afrique
Cette thématique fera l’objet des communications et des discussions dans les panels de l’atelier 2.

Axe thématique 3 : Communautarisme, liberté, responsabilité et autonomie politique en Afrique
Cette thématique fera l’objet des communications et des discussions dans des panels de l’atelier 3.

3. Agenda

Soumission de projet de communication
Les projets de communication (Axe thématique, titre du projet, résumé de 250 mots, 5 mots clés) sont attendus du 07 juin au 05 juillet 2021.
La notification de l’acceptation des projets de communication soumis se fera du 18 au 22 octobre 2021.
Les projets de communication sont envoyés au comité scientifique : colloqueadea@gmail.com

Soumission de communication
Les communications préparées, à présenter au colloque, sont attendues jusqu’au 11 mars 2022.
La notification de l’acceptation des communications soumises se fera du 09 au 13 mai 2022.
Les propositions de communication sont envoyées au comité scientifique : colloqueadea@gmail.com

Date et lieu du colloque
Le programme du colloque sera publié le 20 juillet 2022.
Le colloque se tiendra à l’Université de Lomé, du 06 au 09 décembre 2022.

4. Conditions de participation

Les frais d’inscription au colloque sont fixés à 10 000 FCFA. Ils sont payables par chaque
communicateur après la notification de l’acceptation du texte de sa communication
soumise. Ils sont versés sur le compte :

Intitulé du compte : Société togolaise de philosophie Bis
IBAN : TG53 TG005 01251 000134783302-31
Code banque : TG005
Compte : 00134783302
CLE RIB : 31
Code SWIFT BIA TOGO : BILTTGTG

Chaque communicateur prend en charge son transport et son hébergement. L’organisation du colloque prendra en charge la restauration des communicateurs.

Coordination générale
Président : Kossi EFOUI, écrivain, France
Vice-président : Gustav AHADJI, Belgique
Rapporteur : Noël HONKU, France

Comité scientifique
Président : Prof. Yaovi AKAKPO, Université de Lomé
Rapporteur : Théo BADONTE (Togo)
Chargée du secrétariat scientifique : Dr Dopé AKITE-DJAMLAN, Université de Lomé
Membres : Prof. Aklesso ADJI (Université de Lomé), Prof. Jean-Luc AKA-EVY (Université de Brazzaville), Mawusse K. AKUE ADOTEVI (maîtres de conférences, Université de Lomé), Kangni ALEMDJRODO (maître de conférences, Université de Lomé), Togoata Ayayi APEDOAMAH (Université de Lomé), Géneviève AWISSI (Canada), Prof. Bilina BALLONG (Université de Lomé), Prof. Nicoué K. BROOHM (Université de Lomé), Prosper DEH (Lomé), Kossi EFOUI (écrivain, France), Prof. Dossou GBENOUGA (Université de Lomé), Prof. Thierry EZOUA (Université de Cocody), Prof. Sélom GBANOU (Université de Calgary), Prof. Komi KOUVON (Université de Lomé), Mawulé K. KUAKUVI (Université de Lomé), Prof. Auguste NSONSISSA (Université de Brazzaville), Prof. Komla Messan NUBUKPO (Université de Lomé), Prof. Koutchoukalo TCHASSIM (Université de Lomé), Prof. Laouali Abdo SERKI (Université de Niamey), Bilakani TONYEME (maître de conférences, Université de Lomé).

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